Quels avantages la ZLECAf offre-t-elle à Madagascar ?

La ZLECAf pourrait ouvrir des voies commerciales prometteuses pour Madagascar, malgré les défis d'intégration et la nécessité d'un soutien accru pour les entreprises locales.

En bref :

• Discussion sur les opportunités de la ZLECAf pour Madagascar
• Conférence sur l’impact potentiel de la ZLECAf
• Défis liés à l’énergie et à la main-d’œuvre qualifiée
• Nécessité de soutien technique pour les entreprises malgaches
• Potentiel d’exportation vers d’autres pays africains, notamment le Kenya

Le Groupement des entreprises de Madagascar (GEM) et d’autres acteurs économiques se sont récemment réunis pour discuter des perspectives offertes par la Zone de Libre Echange Continentale Africaine (ZLECAf) pour Madagascar. Cette rencontre, centrée sur les enjeux et les opportunités pour la Grande Ile, a souligné les faibles échanges commerciaux actuels de Madagascar avec les pays africains et la nécessité de saisir les nouvelles opportunités.

L’événement a été marqué par une conférence à Casablanca où les débats ont porté sur le thème « ZLECAf : Menace ou opportunité pour Madagascar ». Les participants ont examiné les avantages et les inconvénients de l’intégration à cette zone économique, qui dessert 1,4 milliard de consommateurs à travers l’Afrique.

Gil Razafintsalama, président de la commission commerce du GEM, a souligné que Madagascar possède une variété de produits, des matières premières aux produits industriels, qui pourraient bénéficier du marché africain. Toutefois, des défis majeurs comme l’insuffisance d’énergie et le besoin de qualification de la main-d’œuvre sont à surmonter pour renforcer la compétitivité des entreprises locales.

Pour relever ces défis, il est essentiel que les entreprises malgaches reçoivent le soutien technique et les outils juridiques nécessaires pour exploiter pleinement leur potentiel d’exportation. Le commerce extérieur de Madagascar avec l’Afrique représente actuellement seulement 5% de ses échanges, bien en deçà des relations commerciales avec l’Europe, l’Asie et les États-Unis.

Le GEM a également identifié des marchés africains potentiels, comme le Kenya, qui pourraient représenter jusqu’à 15 millions de dollars en exportations pour des produits tels que les huiles essentielles, le sucre de canne, et les haricots.

En conclusion, bien que l’intégration à la ZLECAf présente des défis, elle offre également des opportunités significatives pour Madagascar. Une étude approfondie est en cours pour mieux comprendre les impacts et maximiser les bénéfices de cette adhésion potentiellement transformative.